jeudi 8 janvier 2015

Tsunami !!!
 
Aujourd'hui j'ai pris la décision de créer mon premier blog pour évoquer un sujet qui me touche de plein fouet, la crise de la quarantaine...

Cette crise je la vis ou plutôt je la subis depuis maintenant un peu plus de 2 mois... On parle souvent de la crise de la quarantaine chez l'homme, du fameux "démon de midi", mais dans mon cas il s'agit de mon épouse qui vient d'avoir 36 ans. 

Pour commencer plantons le décor, je connais et vis avec mon épouse depuis 12 ans, nous nous sommes mariés il y a 8 ans et nous avons 2 enfants, une fille de 7 ans et un garçon de 5 ans. Notre vie de couple n'est pas toujours été facile comme tout un chacun, l'arrivée de nos enfants, la difficulté de trouver une place pour notre couple, son investissement démesuré dans son travail, ou sa tendance à dormir, dormir et dormir les week-end. Rassurez-vous !!! moi je râle, je ne suis pas très démonstratif en terme de tendresse, je suis assez réservé sur mes sentiments et j'ai tendance à ne pas refermer la porte des placards ou éteindre les lumières. Bref il y a 2 ans, je me suis posé pendant quelques semaines des questions sur notre devenir, sur ce qui nous attachait, sur ce qui nous manquait. Nous sommes allé consulter une psy quelques séances mais mon épouse n'a pas souhaité prolonger l'expérience. Malgré tout, cela nous a permis d'évoquer ensemble ce qui nous dérangeait et d'envisager des solutions.

Après cette réflexion j'ai voulu continuer notre histoire d'amour car j'étais persuadé que nous arriverions mutuellement à faire des efforts pour essayer de répondre aux attentes de l'autre. C'est effectivement ce qui s'est passé, il y a eu du mieux, pas la perfection bien sûr mais du mieux.

A part ça dans la vie, je suis un papa qui s’occupe beaucoup de ses enfants, plus que mon épouse. C'est un choix qui me va bien et cela a permis à mon épouse de s’épanouir professionnellement, elle a d'ailleurs monté son entreprise il y a maintenant 1 an. Elle a toujours mieux gagné sa vie que moi mais cela ne m’a jamais dérangé. La réussite est pour elle très importante, elle l’est beaucoup moins à mes yeux, je préfère la notion de bonheur, d'amour. 

A la base mon épouse est plutôt casanière, peu ouverte aux autres, n’aimant pas trop sortir à l’inverse de moi qui suit curieux et aime le partage mais on se complète et c'est ce qui faisait notre force. 

Depuis la mi- novembre, les choses se sont sérieusement compliquées…

Elle a soudainement pris conscience que le temps passe, que son corps change, elle a découvert ses premières rides et ce constat à entrainé chez elle des désirs qui me sont apparus incompatibles avec notre vie de couple et de famille.

Elle m’a dans un premier temps annoncé son désir de plaire, de sortir, de s'amuser et de rencontrer d’autres personnes. Pourquoi pas !! Cela me parait normal d'avoir envie de plaire mais aussi d'avoir aussi une vie à l'extérieur c'est plutôt bénéfique pour la vie de famille et de couple.

Malgré tout, j'ai senti un changement assez brutal, un malaise chez elle mais aussi chez moi. Je lui ai donc demandé de préciser ses intentions quelques jours plus tard. 

Ce qu'elle m'a annoncé ensuite, je l'ai vécu comme un Tsunami, une trahison, de la cruauté mais en même temps de l’honnêteté. 

Elle m’a d'abord indiqué qu’elle m’aimait toujours MAIS qu'elle n’était plus amoureuse de moi, qu'elle n’avait plus de désir pour moi, qu'elle ne m’admirait plus, que nous n’aurions plus de relations sexuelles mais que je pouvais continuer à avoir des gestes tendres et à l’embrasser. Elle m'a reproché ensuite de ne pas lui apporter assez de sécurité financière !! Ah l'argent et ma femme, vaste sujet !!!

Elle m’a dit enfin qu’elle éprouvait le besoin de plaire aux hommes, de sortir, de draguer et se faire draguer et de coucher ou non avec d’autres hommes. Pour la citer « je souhaite faire ce que je veux, comme je veux, quand je veux et avec qui je veux ».
Partant de ce constat, elle m’a aussi dit qu’elle ne pensait pas que je ne pourrai accepter cela et qu’à priori la séparation et le divorce apparaissaient comme l’issue la plus probable.

Le coup a été terrible… Très très difficile à encaisser lorsque l'on aime une personne. Le fameux Tsunami !!!

Les fêtes approchant et prenant en considération l’importance de ce moment pour nos enfants nous avons souhaité remettre notre décision au mois de janvier. Pendant une bonne semaine mon épouse a eu de la compassion et de la tristesse à mon égard car elle voyait que je souffrais, ce qu’elle n’avait d’ailleurs pas trop envisagé, elle pensait à tort que cette annonce serait un soulagement pour moi. 

Mais peu à peu ce sentiment s’est estompé et j’ai eu le droit à des mots comme « pleurnichard », « caliméro » et elle m’a dit que je la gavais à lui poser toujours les mêmes questions.

A côté de cela, elle a installé un code sur son téléphone, changé les mots de passe sur sa messagerie, elle est devenue plus que pudique avec moi, elle s’est inscrite dans une salle de sport (elle a toujours détesté les salles de sport) et elle y va entre 4 et 6 fois par semaine, elle a renouvelé sa lingerie, un peu sa garde robe, elle est devenu très coquette et maquillée quand elle va à l’extérieur et même à la salle de sport, elle parle de faire des injections de botox, elle s’était planifiée un week-end et le Nouvel An en solo.

J’ai commencé à « psychoter », j’ai donc été voir sur son pc, j’ai espionné son historique, je me suis créé un profil sur Meetic pour essayer de la trouver ce que j’ai cru d’ailleurs. Je lui ai parlé de ce que j’avais fait et du coup elle a changé son mot de passe sur son ordi.

De mon côté j’ai eu besoin de parler et la discussion avec mon épouse n’étant pas possible, elle la refusait ou elle était conflictuelle, je me suis tourné vers mes et donc nos amis. Et sans la dénigrer et en étant respectueux j’ai parlé avec beaucoup de nos amis, de la situation, de mon ressenti, de mon mal être. Elle a vécu cela comme une trahison m’accusant d’avoir cassé quelque chose.

La vie en colocation a continué mais malgré tous nos efforts pour masquer la situation, nos enfants ont commencé à poser beaucoup de questions, à pleurer pour ma fille et nous avons donc décider de leur parler, avec beaucoup de pédagogie je précise, lors d’une réunion famille. Au cours de cette réunion, nous leur avons dit que Maman et Papa ne savait plus si ils voulaient et pouvaient continuer à vivre ensemble et qu’ils avaient besoin de réfléchir, que ce n'était en aucun cas leur faute, que nous les aimerions pour toute la vie et que nous serions toujours leur papa et maman quoiqu'il arrive. Puis nous avons ensuite répondu à leurs questions. Ce moment s'est fait dans le calme, la bonne humeur même et il a été bénéfique pour tous. Au départ, nous n'avions pas planifié de parler à nos enfants avant une décision définitive

A côté de cela je n'arrivais plus à dormir à ses côtés, j’ai donc décidé (malgré sa forte désapprobation) de dormir en semaine dans la chambre d’ami en gardant le week-end dans le lit conjugal uniquement pour les enfants. Nous avons parlé régulièrement, mais cela devenait très tendu, le ton montait… La situation est devenue invivable et intenable pour moi, j’avais et j’ai toujours le sentiment qu’elle ne voit plus que mes défauts et que chaque jour la liste s’allonge.

J’ai donc décidé de lui annoncer mi décembre que nous nous séparions dans une lettre d’amour de 9 pages. Mais là, patatra, silence et aucun mot pendant 2 jours, puis un orage de sms pour exprimer sa colère et sa tristesse… car elle ne souhaitais pas me parler en face à face (trop en colère). Nous avons finalement longuement échangé, tout déballé par email et sms et elle m’a fait proposé de faire chacun une liste de 4 ou 5 priorités. Puis quelques jours plus tard, lors d’un échange elle m’a proposé de vendre la maison et de partir, d’ici quelques mois, vivre un an dans les îles très loin et voir si on peut sauver notre couple. 

Mais tout cela étant conditionné à plusieurs demandes de sa part (autonomie, liberté et indépendance, comptes séparés avec versement sur compte joint en fonction des revenus, que je m’impose plus avec les autres et me fasse respecter…).
Elle a cependant accepté de faire une concession, celle de ne pas coucher avec d’autres hommes mais pas celle de la séduction et a rejeté mes demandes concernant un questionnement de sa part et beaucoup de dialogue entre nous pour prendre un nouveau départ.
Après avoir longuement réfléchi et hésité pendant une semaine, j’ai accepté le 27 décembre sa proposition avec malgré tout énormément d'interrogations et d’inquiétudes notamment par rapport à ma faculté d’acceptation de ce qu’elle appelle « liberté » au sens large. Mais je me suis dit que si je pouvais sauver mon couple, ma famille je devais le faire.
Après cela, nous avons vécu 4 jours un peu euphoriques avec des gestes tendres, de la complicité (rien de plus je précise!!!)

Mais l’atterrissage est brutal depuis à nouveau quelques jours. Je vis mal par exemple qu’elle consulte et envoie des message sur son téléphone en le tenant orienté pour que je ne puisse pas voir, nous n’avons jamais eu ce genre de rapports. Je me demande si elle pourra avoir à nouveau du désir pour moi et si un jour je pourrai refaire l’amour avec ma femme. Mon plus gros problème est qu’elle n’a pas envie de parler, de dialoguer, que ça la gonfle et ça pour moi c’est suicidaire... Je me demande aussi si elle m'a déjà ou va me tromper...

De son côté, la moindre contrariété lui fais remettre en question notre projet, elle est cruelle dans ce qu’elle peut me dire ou me reprocher et petit à petit je devient son bouc émissaire, responsable de tout et de rien.
Aujourd’hui je suis constamment partagé entre l’espoir, l’envie d’y croire et le fait de me dire que je connais malheureusement déjà la fin de l’histoire mais que je ne veux pas et ne peux l’accepter… et le quotidien n’est pas vraiment là pour me rassurer.
Voilà, je suis parti dans tous les sens mais je suis comme ça...

La suite dans mon prochain post et n'hésitez pas à commenter
Monsieur T

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